Projet DEFI-ARCHIPELAGO, investir dans la formation des jeunes pour lutter contre l’émigration clandestine

L’émigration irrégulière appelée encore émigration clandestine vers l’Europe continue d’apporter son lot de désolation et de… cadavres d’année en année en Afrique. Un phénomène persistant malgré les différentes mesures coercitives prises par les autorités des différents pays concernés. Ce qui pose alors la nécessité de repenser les méthodes visant à lutter contre ce fléau qui continue de décimer la jeunesse africaine.
C’est ainsi que le programme DEFI-ARCHIPELAGO a été mis sur pied par l’Union Européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, avec un financement à hauteur de 15 millions d’euros.
Le programme ARCHIPELAGO vise à créer des emplois, à la fois, durables et qualitatifs en Afrique Centrale et de l’Ouest pour les jeunes, femmes et migrants de retour, âgés entre 16 à 40 ans.
Pour combattre l’émigration clandestine, ce programme compte attaquer le mal par la racine, c’est-à-dire, lutter contre le chômage et la précarité des jeunes. C’est ainsi que le programme va s’investir dans la formation duale alliant la théorie à la pratique pour permettre aux jeunes tentés par l’émigration de pouvoir trouver un travail décent et assez rémunérateur ou de se lancer dans l’entrepreneuriat, dans leurs pays respectifs. Au Sénégal, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), codemandeur principal, avec l’appui de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF), et de l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (APEFE), avait soumissionné. Son projet a été ainsi sélectionné et sera mis en oeuvre en collaboration avec les Chambres de Commerce dans quatre régions : Dakar, Diourbel, Kolda et Louga.
En tout, 450 jeunes sénégalais (230 de Dakar, 100 de Diourbel, 60 de Louga et 60 de Kolda) vont être sélectionnés pour subir des formations dans les filières et métiers porteurs dans les secteurs du Bâtiment et travaux publics (BTP), de la transformation des produits agroalimentaires, de l’aquaculture et de l’eau para-agricole. Dans les quatre régions ciblées, des Conseils Régionaux de Développement (CRD) se sont tenus au cours du mois de Septembre 2020 sous la présidence des gouverneurs de région. Des rencontres qui ont permis aux partenaires du projet de présenter celui-ci et de recueillir les avis de l’ensemble des acteurs concernés. Dans cette édition du Bulletin d’Information Economique (BIE), l’accent est particulièrement mis sur le lancement de ce programme qui va démarrer incessamment et qui est destiné aux jeunes, femmes et migrants de retour.

La Rédaction

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