Pêche artisanale au Sénégal : Le responsable régional met en exergue la place de Mbour et Joal

Le Département de Mbour occupe une place de choix sur l’échiquier de la pêche artisanale au Sénégal. La localité qui abrite deux centres de référence (Mbour et Joal-Fadhiouth) assure 80 % dans la production régionale en poissons. Le chef du Service Régional des Pêches de Thiès basé à Joal, Abdoul Aziz Ly, détaille les statistiques. 

Situé au Sud-Est de Dakar, sur la Petite Côte, le Département de Mbour est une pièce maîtresse dans le segment de la pêche artisanale au Sénégal. A elle seule, la Commune de Joal-Fadhiouth est le plus grand centre de pêche artisanale du pays, fait observer Abdoul Aziz Ly, le chef du Service Régional des Pêches de Thiès, qui est basé au niveau de cette ville. La Région de Thiès assure entre 60 à 70 % de la production de la pêche artisanale au Sénégal, ajoute le responsable. 

Pourcentage de Mbour et Joal

Pour sa part, le Département de Mbour est nanti de 2 grands centres de pêche artisanale, en l’occurrence la ville éponyme et Joal-Fadhiouth. Le Département de Mbour assure 80 % dans la production régionale en poissons. Et dans ce Département, Joal vient en tête avec 60 à 65 % des débarquements, souligne-t-il. Ces statistiques mettent en relief la place de la Région de Thiès dans la production halieutique. Cette localité de la Petite Côte dispose de plusieurs atouts majeurs dans le domaine de la pêche artisanale. Dans ce sens, le responsable régional cite les conditions environnementales et l’écosystème qui font que la zone est très propice à la présence de beaucoup d’espèces poissonneuses. 

1er port de pêche artisanale

En plus, il énumère le facteur humain (il y a beaucoup de pêcheurs), le facteur matériel (il y a beaucoup de pirogues), une diversité de techniques, la disponibilité des infrastructures (le quai de pêche), la disponibilité de la glace et la proximité avec les grands marchés. Tous ces facteurs font que Joal reste encore le 1er port de pêche artisanale au Sénégal, insiste le spécialiste. « Ces deux dernières années, l’on a constaté une baisse de l’abondance. Le poisson devient de plus en plus rare », regrette le chef du Service régional. 

Restauration de la ressource 

Pour lutter contre la rareté de la ressource, des initiatives de cogestion ont été prises, entre autres stratégies. L’État travaille avec les communautés. Et cette stratégie participative commence à produire des fruits. « L’Aire Marine Protégée de Joal a un impact très positif sur la restauration de la ressource », renseigne-t-il. « C’est une zone fermée. Les poissons sont à l’aise. Ils se reposent. Cela contribue à la diminution de la pression sur la ressource », argumente-t-il. D’autres actions salvatrices sont déroulées dans le cadre du Programme de la restauration de la ressource. A Joal, les acteurs qui pêchent le poulpe immergent des pots en terre cuite, qui constituent des cachettes pour les espèces. Les acteurs observent aussi  un arrêt de la pêche de nuit durant 6 mois. « C’est une initiative extrêmement importante », commente notre interlocuteur. 

Joseph SENE

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