Talents Africains à l’International (TAI) : Renforcer l’employabilité des jeunes diplômés de l’espace UEMOA
Le projet Talents Africains à l’International (TAI) vise à renforcer l’employabilité des jeunes diplômés de l’UEMOA, à favoriser l’internationalisation des entreprises et à stimuler les échanges commerciaux entre les pays membres et au-delà. Pour la phase pilote de ce projet, porté par la Commission de l’UEMOA, quatre pays ont été choisis : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Les contours de ce projet ont été exposés lors d’un forum organisé le mardi 22 octobre 2024 au CESAG, par l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX).
Ce projet offre à toute personne volontaire, âgée de 21 à 35 ans, résidant et ressortissant de l’espace communautaire, l’opportunité de servir les valeurs de son pays et de s’engager dans un projet en effectuant une mission d’intérêt général. La durée de cette mission de volontariat est de 12 à 24 mois, renouvelable une fois, et doit être effectuée dans l’un des pays de l’UEMOA pour le compte d’une entreprise de son pays d’origine.
Il permet ainsi aux volontaires de vivre une expérience professionnelle dans l’espace UEMOA, d’explorer de nouveaux horizons et de renforcer l’attractivité de leur profil.
Disposer d’un vivier de jeunes talents
Au Sénégal, l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) est chargée de piloter l’unité nationale de gestion. Selon son directeur général, Modou Mbene Gueye, le projet TAI vise à mettre en lumière les jeunes talents pour les propulser à l’international. C’est aussi, selon lui, une grande opportunité pour les entreprises de la zone communautaire de bénéficier de ressources humaines de qualité.
Pour Gilles Abraham Mbaye, conseiller technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, qui représentait le ministre, le Sénégal ambitionne d’enrôler d’ici la fin du projet 50 volontaires qui intégreront des entreprises. M. Mbaye encourage les entreprises à s’approprier ce projet, qui leur permettra de disposer de ressources humaines bien formées et d’offrir à des jeunes sans expérience professionnelle la possibilité de mettre à profit leur formation.
Des conseils avisés
Ce premier forum a rassemblé plusieurs chefs d’entreprises et structures d’encadrement du secteur privé, comme la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar, représentée par son secrétaire général, Dr Mbaye Chimère Ndiaye. Il a présenté le dispositif mis en place par l’institution consulaire pour accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, notamment à travers un département dédié. L’accent a été mis sur l’Académie Consulaire de la CCIAD, qui propose des formations duales (école-entreprise).
Au cours des panels organisés à l’occasion du forum, les chefs d’entreprises et acteurs de l’éducation ont prodigué de nombreux conseils aux jeunes volontaires et aux étudiants présents, notamment sur les comportements à adopter en entreprise. Ils ont surtout encouragé les jeunes à embrasser l’entrepreneuriat plus tôt et à se libérer de l’obsession du travail salarié.
Sanou BADIANE