Programme des Agropoles : Des plateformes industrielles pour la transformation de l’arachide et d’autres produits locaux

Pour lutter contre la mévente de la production d’arachide et générer davantage de valeur ajoutée et d’emplois, le directeur régional du Développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Ndao Tall, suggère de mettre l’accent sur la transformation à travers notamment la création de nouvelles unités industrielles. Fort heureusement, le programme des Agropoles prévoit l’installation de plateformes industrielles au niveau de chaque Département pour une meilleure valorisation des produits locaux.

Pour la Région de Kaolack, les prévisions de production, pour la campagne 2023-2024, ont été estimées à 257.000 tonnes d’arachide, en attendant les résultats officiels des enquêtes agricoles. . . La révélation a été faite par le directeur régional du Développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Ndao Tall, rencontré au mois de Mars dernier. Concernant la campagne de commercialisation de l’arachide, qui a démarré officiellement le 30 Novembre 2024, 65 points de collecte ont été agréés par le Comité National Interprofessionnel de l’Arachide (CNIA) pour le compte de la SONACOS et de COPEOL. Mais, seuls 19 points de collecte ont été actifs. Ainsi, 2.010 tonnes ont été collectées à la date du 29 Février 2024, explique le DRDR de Kaolack. Si la collecte a été jugée timide pour les huiliers locaux, tel n’est pas le cas pour l’exportation et les semences. En effet, pour l’exportation, 171.718 tonnes ont été collectées à la date du 29 Février. D’après lui, 55 opérateurs ont été agréés pour un objectif de 22.396 tonnes de semences homologuées. Et, à la date du 29 Février, ils ont pu collecter 13.141 tonnes, soit 59 % de leur programme semences. Les acteurs qui collectent pour l’huilerie sont obligés de s’aligner sur les prix de la SONACOS et de COPEOL qui sont en deçà de ceux pratiqués sur le marché local, signale Samba Ndao Tall. Cette année, les prix de l’arachide ont varié sur le marché entre 300 F et 350 F le kilogramme. Par contre, les huiliers ont acheté pour l’essentiel à 280 F le kilogramme.

Unités de décorticage

« La campagne de commercialisation est jugée stable en termes de prix et d’offres », poursuit-il, en ajoutant que cette année, les acheteurs sont très regardants sur la qualité de la graine. Mais, il précise qu’au mois de Mars, il y a de gros producteurs qui gardaient encore une partie de leurs récoltes (environ 20 tonnes ou plus), en attendant d’avoir des prix plus rémunérateurs. . . Concernant le volet de la transformation, le DRDR de Kaolack estime que les lignes sont en train de bouger. Par voie de conséquence, la collecte de l’arachide au niveau des points agréés diminue d’année en année. « Il y a un foisonnement d’unités de décorticage où les graines achetées sont décortiquées et triées sur place. Maintenant, les acteurs préfèrent transformer ou faire la semi-transformation locale avant de vendre », explique-t-il. Les unités de décorticage apportent de la valeur ajoutée aux acteurs économiques et créent des emplois surtout pour les femmes qui se chargent du vannage et du tri des graines. Cependant, à Koalack, la SONACOS traînait encore les pieds dans la collecte des graines d’arachide, au mois de Mars. Pour lutter contre la mévente de la production et développer la transformation, le DRDR suggère de créer les conditions et d’encourager l’installation de nouvelles unités industrielles. Fort heureusement, il y a le programme des Agropoles qui travaille dans ce sens, réjouit-il. D’ailleurs l’Agropole Centre va couvrir les Régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick.

Impulser la transformation

Le DRDR de Kaolack fonde d’ailleurs beaucoup d’espoir sur cette stratégie censée impulser la transformation des produits locaux et le développement industriel. En effet, le programme des Agropoles prévoit l’installation de plateformes industrielles au niveau de chaque Département. « Les sites ont été identifiés et choisis », éclaire Samba Ndao Tall. Les plateformes industrielles vont faire la transformation de l’arachide, du sésame, des céréales sèches locales, du sel et dans la fabrication de l’aliment du bétail. « Le financement est déjà acquis à travers la coopération belge », révèle-t-il. . . Pour sa part, Mme Fatou Omar Niasse, la secrétaire générale de la Société coopérative agricole de production, de commercialisation et de transformation de la Commune de Taïba Niassène (Département de Nioro du Rip) salue l’avènement de ce programme. Dans la foulée, elle plaide pour leur implication dans la mise en œuvre de l’Agropole Centre, qui aura une Antenne départementale en vue d’impulser la transformation des produits locaux. . .

Joseph SENE

Papa Code NDOYE

http://bie.cciad.sn

Related post

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *