Valeur ajoutée pour les femmes dans l’agroalimentaire : Abdoulaye Sow en appelle à explorer les opportunités de l’agroécologie
La commission Genre et Entrepreneuriat féminin de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a organisé ce jeudi 09 octobre 2025, un atelier portant sur l’agroécologie et l’apport des femmes dans l’agroalimentaire. Une rencontre qui vise entre autres, à sensibiliser sur les avantages de l’agroécologie, une alternative face aux changements climatiques et qui permet d’asseoir une alimentation plus saine. Dans ce sillage, le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow a mis l’accent sur les nombreux avantages de cette méthode de production et a plaidé pour un meilleur accompagnement des femmes évoluant dans l’agroalimentaire.
Pour le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow, le Sénégal, à l’instar d’autres pays du continent traverse des défis économiques, environnementaux et sociaux de grande ampleur. Ces défis ont pour nom : changement climatique, perte de biodiversité, insécurité alimentaire, volatilité des marchés. Pour relever ces défis, M. Sow estime que l’agroécologie « apparaît non seulement comme une alternative viable, mais comme une nécessité pour garantir la durabilité de nos systèmes alimentaires ». Elle permet ainsi de préserver notre environnement et assurer le bien-être des générations à venir », indique-t-il.
Dans ce cadre, les femmes, actrices incontournables de l’économie, sont au cœur de ce défi et occupent, à ses yeux, une place centrale. « Car ce sont elles qui, par leur travail, leur savoir, leur résilience, contribuent fortement à la production, à la transformation, à la commercialisation des produits alimentaires », souligne –t-il.
Exploiter les opportunités de l’agroécologie
Pour le président Sow, l’agroécologie est méconnue et est peu maîtrisée par de nombreux acteurs économiques. Pourtant, assure-t-il, elle constitue une filière stratégique, capable de renforcer la sécurité alimentaire, de protéger l’environnement et de créer de nouvelles opportunités économiques, liste-t-il.
Le président de la CCIAD ajoute qu’elle offre également un cadre d’action privilégié pour valoriser le rôle essentiel que les femmes jouent dans le secteur agroalimentaire. Mettant ensuite l’accent sur le rôle des femmes dans ce secteur, il reconnaît toutefois l’existence d’obstacles susceptibles de « freiner ce potentiel immense ».
Des obstacles sur le chemin des femmes
Les principales contraintes rencontrées par les femmes s’activant dans le secteur agroalimentaire sont d’abord, un accès inégal aux ressources productives. Il s’agit entre autres, de la terre, du crédit, des intrants et de la formation.
Ensuite, les femmes ne bénéficient pas toujours d’une formation suffisante, de nombreuses activités étant informelles, limitant ainsi leur accès aux marchés formels, aux financements et aux appuis institutionnels.
Sow évoque, en outre, la nécessité de renforcer les capacités techniques et managériales, tout en soulignant enfin l’inadéquation de certaines infrastructures liées à la conservation, l’entreposage, le transport, le conditionnement…
Auparavant, le président Abdoulaye Sow avait saisi l’occasion de cette rencontre pour rendre hommage à la défunte Mme Aida Ndoye, membre élu à la CCIAD et de la Commission genre et Entrepreneuriat féminin.
Le président de la CCIAD a assuré de la disposition de l’Institution Consulaire à accompagner toutes les initiatives visant à promouvoir la femme entrepreneure, à renforcer ses capacités et à lui ouvrir les portes de l’international.
Sanou BADIANE