Coopération bilatérale Dakar-Bissau : Les Chambres Consulaires montrent la voie
Le Sénégal et la Guinée-Bissau sont deux pays frères, liés par l’histoire et la géographie. Dans le but de booster les échanges commerciaux entre les deux Etats, deux conventions ont été signées par les Chambres Consulaires de Dakar et de Guinée-Bissau. La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) et la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et de Service (CCIAS) de Guinée-Bissau ont signé deux conventions, ce mercredi 18 janvier 2023, dans le hall de la CCIAD.
La première convention concerne la mise en œuvre du Transit Routier Inter-Etats (TRIE). La seconde est relative au partenariat entre les deux Chambres Consulaires. Ces accords concourent au renforcement de la coopération commerciale entre les deux pays frontaliers.
Fluidifier les échanges
Dans son allocution, le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow estime que la mise en œuvre du TRIE entre le Sénégal et la Guinée Bissau doit être le « cheval de bataille » des deux Institutions Consulaires.
Le président de la CCIAD rappelle que le TRIE a été institué par la Convention de la CEDEAO relative au Transit Routier Inter-Etats. Il précise que ce mécanisme vise à fluidifier et rationaliser les procédures douanières. Le TRIE facilite également le mouvement des moyens de transport et permet l’établissement des statistiques fiables et régulières sur le transit routier.
Renforcement de capacités
Abordant la convention de partenariat entre la CCIAD et le CCIAS de Guinée Bissau, Abdoulaye Sow garantit à la partie guinéenne l’accompagnement de l’Institution consulaire de Dakar.
Ainsi, selon M. Sow, la seconde convention va permettre de diversifier, de développer, mais surtout de consolider le partenariat entre les deux Institutions Consulaires.
Pour le renforcement de capacités, Abdoulaye Sow mentionne le Centre de formation de la CCIAD qui a formé d’éminents cadres guinéens, par le passé. La tradition se perpétue, d’après M. Sow qui en veut pour preuve la présence de 40 ressortissants bissau-guinéens sur les 400 auditeurs du centre de formation de la CCIAD, cette année.
Dans le cadre de la mise en œuvre des accords, une délégation de la CCIAD va séjourner à Bissau du 29 janvier au 1er février prochain.
Abdoulaye Sow rassure son homologue bissau-guinéen que ses collaborateurs vont travailler avec les siens pour élaborer un plan d’actions avec un chronogramme bien défini, traitant les différents points du partenariat.
Avant-goût satisfaisant
Pour sa part, le président de la CCIAS de Guinée Bissau, Mama Samba Embaló s’est dit très satisfait par les dispositions prises par son homologue. Mama Samba Embaló est convaincu que l’expérience de la CCIAD va assurer à sa structure un renforcement de compétences. Ainsi, la CCIAS aura les moyens permettant à la Guinée-Bissau de surmonter la « situation économique difficile » à laquelle elle fait face. Le président de la CCIAS est d’autant plus confiant du fait de la volonté affichée par la CCIAD.
Accompagné du secrétaire général de la CCIAS, Saliu Ba, l’hôte du président Abdoulaye Sow attend avec impatience, la concrétisation des conventions signées.
Confiant de la réussite du partenariat, Mama Samba Embaló estime n’avoir plus besoin d’aller chercher des partenaires, loin. Il trouve que l’expertise sous-régionale voire régionale est à la hauteur.
Assurer le suivi
Prenant la parole, la représentante de l’Ambassadeur de Guinée-Bissau au Sénégal, la ministre conseillère, Feliciana Gomes Fernandes Séck rassure les deux parties que l’Ambassade va s’occuper du suivi des accords.
Présents lors de la signature des conventions, les membres du bureau de la CCIAD ont donné leur point de vue sur la collaboration entre les deux Chambres Consulaires.
Le vice-président Ibrahima Lô trouve que la signature des conventions va booster les relations entre les deux Institutions. Il les conçoit comme un moyen de remédier à la faiblesse du commerce intra-africain surtout dans le contexte de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).
Quant au vice-président Ibrahima Diagne, il approuve ce partenariat gagnant-gagnant qui contribue à l’essor de l’économie de la sous-région.
Pour sa part, le vice-président Daouda Thiam a jeté un regard sur le TRIE. La mise en place d’un fonds national et d’un fonds régional pour payer les amendes des commerçants va garantir, selon lui, le transport de marchandises d’un pays à l’autre, sans rupture de charges.
Onass Mendy (Stagiaire)