Formalisation du secteur informel : La CCIAD à l’avant-garde
Le bureau de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), les présidents de commission et leurs secrétaires permanents ont tenu une réunion, le mercredi 20 novembre 2024 dans le hall Mamadou Lamine Niang. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la directive du président de la République, Bassirou Diomaye Faye incitant les Institutions consulaires à jouer leur partition dans la formalisation du secteur informel. L’activité a été présidée par le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow.
Le président de la Chambre Consulaire, Abdoulaye Sow a rappelé le rôle de l’Institution dans le processus de formalisation des entreprises du secteur informel.
En sa qualité de coordonnateur des commissions, le vice-président de la CCIAD, Abdel Kader Ndiaye a insisté sur les bienfaits de la formalisation des entreprises, en plus de constituer une source de revenus supplémentaires pour l’Etat. Par la suite, il a invité les responsables de cinq commissions à faire des présentations.
Le secrétaire permanent de la commission Promotion de l’entrepreneuriat féminin, Khadidiatou Ndiaye Dia a indiqué que leurs travaux ont permis de faire une revue sectorielle et un état des lieux de l’entrepreneuriat féminin. La question de l’accès au financement est érigée en priorité, d’après elle.
Synergie stratégique et opérationnelle
A sa suite, le secrétaire permanent de la commission Agriculture, horticulture et foresterie, Moustapha Kâ est revenu sur leur plan d’action. Celui-ci prend en compte la réactualisation de la base de données et la mise en œuvre de la mission d’écoute et de sensibilisation. Des sessions de renforcement de capacités ciblant les jeunes et les femmes sont également prévues. Les membres de la commission ont aussi porté un plaidoyer pour la sauvegarde de la zone des Niayes à vocation agricole. L’accès au financement pour la conservation et la commercialisation de la production ainsi que la recherche de partenaires sont aussi déterminants.
Pour la commission Douane, Fiscalité et Transit, le président Ababacar Sadikh Diop a proposé la création d’un fonds dédié à la formalisation. Il trouve que l’allègement fiscal et l’application de mesures incitatives doivent accompagner l’initiative. M. Diop est également en faveur de la synergie stratégique et opérationnelle des acteurs que sont l’administration douanière, l’APIX, les Chambres consulaires et les autres structures d’appui et d’encadrement.
A sa suite le secrétaire permanent de ladite commission, Oumy Kalsoum Thioumb Gaye est revenue sur leur feuille de route intégrant des visites de terrain dans les ports et les zones frontalières. Ainsi, il en ressort, la nécessité de créer la haute autorité des corridors. Pour plus d’impact, la commission Douane, Fiscalité et Transit juge important de tenir des réunions inter-commissions.
Meilleure connaissance des procédures
Concernant la commission Transport des personnes, le secrétaire permanent, Abdoul Aziz Sabaly a indiqué que la principale difficulté est la concurrence déloyale exercée par les personnes non-détentrices d’agrément. Le recours au transport par moto communément appelé Jakarta est la conséquence, d’après lui, de la faiblesse de l’offre de transport. La commission insiste sur la nécessité de régulariser ces acteurs. Par ailleurs, la création de parking privés est perçue comme une solution au stationnement anarchique dans la Capitale.
Pour la commission Microfinance, Promotion du secteur informel et des Marchands ambulants, le secrétaire permanent, Dr Awa Guèye a dévoilé l’orientation. Ainsi, la tenue d’ateliers pour prendre en charge le besoin de renforcement de capacités et de formation. L’autre point crucial est la résolution de la mortalité précoce des institutions de microfinance. La commission espère la révision de la Loi portant création des Microfinances pour d’une part protéger les Présidents de conseil d’administration et d’autre part faciliter le recouvrement des créances. Comme mesure d’accompagnement, Dr Awa Guèye et ses collaborateurs souhaitent la mise sur pied d’une stratégie efficace pour une meilleure connaissance des procédures de formalisation.
Onass MENDY