Omar Cissé, Membre de l’ACIS : « Reverser intégralement au COSEC les 0,4 % prélevés sur la déclaration en Douane »
L’Association des Commerçants et Industriel du Sénégal (ACIS) a organisé une rencontre de concertation entre les représentants de l’État, la Commission des Finances et du Contrôle Budgétaire de l’Assemblée Nationale et ses membres, le jeudi 02 Octobre 2025, à la Chambre de Commerce de Dakar. Le directeur exécutif de l’ACIS Omar Cissé a saisi l’occasion pour lancer un plaidoyer afin que le prélèvement de 0,4 % sur la déclaration en Douane soit reversé intégralement au Conseil Sénégalais des Chargeurs. Avec ces ressources, le COSEC pourra, par exemple, travailler en partenariat avec les commerçants pour la modernisation des marchés.
« Nous demandons à l’Etat de reverser intégralement au COSEC les 0,4 % qui sont prélevés sur chaque déclaration en Douane », a insisté Omar Cissé, le directeur exécutif de l’Association des Commerçants et Industriel du Sénégal, au cours de la rencontre de concertation tripartite (Etat, Assemblée Nationale et ACIS), le jeudi 02 Octobre 2025.
Le plaidoyer a été accueilli, par un tonnerre d’applaudissements par le public composé en majorité d’acteurs économiques, dans le Hall de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD).
D’après Omar Cissé, la manne financière issue de ces prélèvements tourne autour de 20 milliards de FCFA par année.
« Le COSEC ne peut pas faire convenablement son travail d’assistance aux chargeurs s’il n’a pas assez de ressources », a-t-il souligné, en indiquant que cela requiert beaucoup de moyens financiers, matériels et techniques.
Plaidoyer pour le COSEC
Omar Cissé rappelle que dans un premier temps, c’est le COSEC qui encaissait le prélèvement de 0,4 % sur chaque déclaration en douane.
Dans un deuxième temps, l’Etat a divisé en deux les ressources issues de ce prélèvement en versant une partie au Trésor public et une autre partie au COSEC. Et dans un troisième temps, la puissance publique a décidé de tout prendre.
« Maintenant, nous demandons à l’Etat de reverser les 0,4 % en totalité pour que nous chargeurs et le COSEC puissions mener à bien nos missions », plaide-t-il. A partir de ce prélèvement, le COSEC pourra travailler en partenariat avec les commerçants pour la modernisation des marchés, précise Omar Cissé.
Dans la foulée, le directeur exécutif de l’ACIS a mis à profit cette rencontre pour inviter les députés membres de la Commission des Finances et du Contrôle Budgétaire de l’Assemblée Nationale à porter le plaidoyer auprès du ministre des Finances et du Budget.
L’Etat a mis en place le Projet de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), mais celui-ci tarde à décoller, faute de moyens financiers, a-t-il indiqué, en soulignant que ce prélèvement sur la déclaration en Douane constitue une alternative.
Modernisation des marchés
Outre la modernisation des marchés, les ressources issues du prélèvement sur les activités des chargeurs peuvent aider à l’amélioration des conditions sociales des commerçants à travers la mise en place de mutuelles de santé et le versement de cotisations pour la retraite.
En plus du prélèvement de 0,4 % qui doit être reversé au COSEC, il existe, d’après Omar Cissé, un autre prélèvement de 2 % que la Douane fait sur les déclarations, pour le Projet de Modernisation de l’Administration Douanière (PROMAD).
Le directeur exécutif de l’ACIS estime que les prélèvements sur les activités des chargeurs doivent bénéficier aux acteurs économiques. . .
Pour sa part, la directrice générale du Conseil Sénégalais des Chargeurs Mme Ndèye Rokhaya Thiam a indiqué que les commerçants constituent des partenaires majeurs du COSEC. C’est pourquoi, l’Institution qu’elle dirige associe pleinement l’ACIS dans ses activités. En guise d’illustration, elle a cité la révision des textes du COSEC et l’élaboration du Plan stratégique de développement (2027-2029).
Mme Thiam a invité les chargeurs à saisir le COSEC lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans leurs transactions.
Joseph SENE