Ateliers de la Coopération Consulaire en France : La CCIAD met l’accent sur la formalisation et la durabilité des filières agricoles
Les Ateliers de la Coopération Consulaire de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF) se tiennent du 20 au 22 octobre 2025 à la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence. L’événement réunit les réseaux consulaires, les organisations intermédiaires et les acteurs économiques engagés pour le développement de l’espace économique africain et francophone. Pendant 72 heures, les participants échangent à travers 11 ateliers thématiques, des tables rondes et des espaces de compagnonnage consulaire. La CCIAD est représentée à ce rendez-vous majeur par le secrétaire général Dr Mbaye Chimère Ndiaye et le conseiller spécial du président de l’Institution Consulaire, Moustapha Kâ.La CCIAD est représentée à ce rendez-vous par une délégation conduite par le vice-président Ibrahima Lo, les Conseillers Ahmed Benoît Gaye, Moustapha Ka et le Secrétaire général Dr Mbaye Chimère Ndiaye.
Le président de la CPCCAF, Youssouf Moussa Dawaleh a rappelé que ces rencontres permettent de travailler ensemble, de bâtir des ponts, d’innover dans les pratiques pour faire avancer des projets communs au service des entreprises et du développement économique. D’après lui, l’objectif est de renforcer la coopération, de partager les réussites et de construire des perspectives durables pour les Chambres, les entreprises et les territoires.
Intervenant sur le thème « Accompagner la formalisation des entreprises », le Secrétaire général de la CCIAD, Dr Mbaye Chimère Ndiaye a mis l’accent sur la compréhension du secteur informel, les enjeux de sa formalisation, ainsi que sur les actions entreprises par l’Institution Consulaire de Dakar (CCIAD) pour accompagner ce processus. Il est revenu sur les différentes définitions du secteur informel, soulignant qu’il regroupe les unités économiques non enregistrées, non assujetties à la fiscalité formelle, mais contribuant de manière significative à l’économie nationale. Dr Ndiaye a également souligné la contribution importante du secteur informel au PIB national, son rôle central dans la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes et son caractère résilient face aux crises économiques. Il a détaillé les différentes étapes du processus de formalisation à savoir : la sensibilisation des acteurs sur les avantages de la formalisation, l’immatriculation auprès des registres officiels (RCCM, NINEA, etc.), l’accès aux services financiers et non financiers (crédit, formation, accompagnement technique) et la mise en conformité avec les obligations fiscales et sociales.
Travail en synergie
Le secrétaire général de la CCIAD a fait savoir que la formalisation n’est pas une fin en soi. Elle constitue, à l’en croire, un processus nécessitant un accompagnement soutenu. Dr Mbaye Chimère Ndiaye a présenté les mécanismes d’appui à la formalisation, parmi lesquels : des campagnes de sensibilisation et de formation destinées aux entrepreneurs du secteur informel, l’appui administratif pour la création et la régularisation des entreprises, la mise en place d’un Département Appui Conseil aux Entreprises facilitant les démarches de formalisation, le partenariat avec les institutions financières et les Structures d’Appui et d’Encadrement pour améliorer l’accès au financement et aux services d’appui, l’accompagnement de 75 entreprises pour l’obtention d’états financiers à travers une synergie entre l’ADEPME, le CGA digital et la Chambre de Commerce de Dakar.
Le secrétaire général de la CCIAD a formulé des recommandations. Selon lui, l’Etat doit simplifier davantage les procédures d’enregistrement et de fiscalité, mettre en place des incitations pour encourager la formalisation et renforcer la coordination entre les structures publiques et consulaires. Il invite les Structures d’Appui et d’Encadrement (SAE) à intensifier les actions de proximité auprès des acteurs informels, à offrir des services adaptés aux besoins réels des micro et petites entreprises et à promouvoir des programmes d’accompagnement post-formalisation pour assurer la durabilité des entreprises formalisées.
Dr Mbaye Chimère Ndiaye estime que la formalisation des entreprises est un levier essentiel pour la croissance inclusive, la création d’emplois décents et la mobilisation des ressources fiscales. Il trouve que l’accompagnement des acteurs informels doit rester au cœur des stratégies économiques nationales et des missions des chambres consulaires.
Durabilité des filières agricoles
Pour sa part, le conseiller spécial du président de la CCIAD, Moustapha Kâ est intervenu dans le panel portant sur « la structuration des filières agricoles : bâtir de nouveaux partenariats face aux enjeux (démographie, environnement, innovation etc.) ». Il a axé son intervention sur sur le contexte du Sénégal marqué par la mise en œuvre de l’agenda de transformation économique 2050, dont l’un des moteurs de croissance est l’agriculture à travers les industries agroalimentaires. M. Kâ a mis en évidence les principaux enjeux et défis de l’agriculture sénégalaise tout en plaçant le curseur sur la vision de la chambre de commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar qui est de faire de la coopération consulaire internationale un instrument de contribution à la transformation agricole au service de la souveraineté alimentaire et d’une prospérité partagée.
Le conseiller spécial du président de la CCIAD a proposé des actions concrètes à soumettre aux chambres consulaires membres de la CPCCAF comme contribution de la CCIAD au renforcement de la résilience, la durabilité des filières agricoles du Sénégal.
Onass MENDY

