PEEVIE de la CCIAD : Les PME à lécole des procédures de régularisation fiscales et sociales
La Chambre de Commerce, dIndustrie et dAgriculture de Dakar (CCIAD) a organisé, ce mercredi 29 Octobre 2025, une formation sur la thématique suivante : « Les procédures de régularisation fiscales et sociales ». La séance de renforcement de capacités, qui entre dans le cadre du Projet dEncadrement des Entreprises en Veille et Intelligence Economique (PEEVIE), a été riche en enseignements pour les entrepreneurs bénéficiaires.
« Lobjectif visé à travers cette formation est daider les entrepreneurs à se régulariser sur le plan fiscal et social», a expliqué Lamane Ndiaye, le directeur administratif et fiscal de lObservatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), qui a animé la séance.
Le constat est que la majeure partie des PME qui se trouvent sur létendue du territoire ne se conforment pas à leurs obligations fiscales et sociales. Ces acteurs économiques, qui ont le Registre de commerce et le NINEA, ne font pas leurs déclarations, daprès lui. « Cest la raison pour laquelle on a demandé aux Sénégalais de faire une régularisation sur le plan fiscal et sur le plan social », a souligné Lamane Ndiaye.
Le formateur a énuméré les types de sociétés : entreprise individuelle, Société A Responsabilité Limitée (SARL), Société Unipersonnelle A Responsabilité Limitée (SUARL), Société Anonyme (SA), Société en Nom Collectif (SNC), Société de Capitaux, Société de Personnes, GIE, etc.
Pénalité du retard de déclaration
Lexpert a ensuite mis laccent sur les déclarations relatives à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), lImpôt sur les Sociétés (IS), lImpôt Minimum Forfaitaire (IMF), la Contribution Economique Locale (CEL), lImpôt sur le Revenu (IR), la Contribution Forfaitaire à la Charge de lEmployeur (CFCE) et les différentes échéances à respecter. Le retard de déclaration fiscale est frappé dune pénalité de 200.000 FCFA, a-t-il averti.
Pour se prémunir contre certains risques, il a suggéré aux participants de faire une déclaration de démarrage des activités, et en cas de besoin de soumettre à ladministration fiscale une déclaration rectificative ou une déclaration de suspension des activités.
Lexpert formateur a également abordé les déclarations relatives aux organismes sociaux : lInstitut de Prévoyance Retraite (IPRES), la Caisse de Sécurité Sociale, les IPM, les Mutuelles, ainsi que leurs avantages.
« Lorsquune femme est en congé de maternité, cest la Caisse de Sécurité Sociale qui prend en charge son salaire », a-t-il révélé aux entrepreneurs dont certains ignoraient cet acquis.
Régularisation fiscale et sociale
A travers cette initiative, la Chambre de Commerce, dIndustrie et dAgriculture de Dakar réaffirme son engagement à accompagner les acteurs économiques dans la mise en conformité, la transparence et la formalisation de leurs activités, des conditions indispensables pour une participation active du secteur privé à lAgenda de transformation nationale, a déclaré Dr Awa Guèye Bèye, coordonnatrice de la Cellule de Coordination et dAppui aux Entreprises (CCAE).
En effet, dans un contexte où lÉtat du Sénégal sengage résolument à élargir lassiette fiscale et à renforcer la mobilisation des ressources internes, il devient essentiel pour nos entreprises de mieux comprendre les mécanismes de régularisation fiscale et sociale, a-t-elle ajouté.
Les opérateurs économiques bénéficiaires ont apprécié à sa juste valeur la séance de renforcement de capacités, tout en invitant à poursuivre ce genre de formation et à vulgariser davantage les informations utiles à la bonne marche des entreprises.
Joseph SENE

