Travail dans l’informel : Numériser les paiements pour la couverture des agents
La numérisation des paiements permettra d’assurer une couverture maladie aux agents qui travaillent dans l’informel. C’est, en tout cas, l’idée qui transparaît dans une étude menée, en partenariat avec la Banque Mondiale, sur la numérisation des paiements. Si recevoir un salaire est souvent synonyme de cotisations à une assurance maladie, à l’échelle mondiale, au moins, 61 % des travailleurs sont dans l’informel, sans aucune assurance adéquate, d’après l’Organisation International du Travail (OIT). En effet, en fonction des pays, il n’existe pas toujours d’obligation légale pour que les employeurs cotisent à une quelconque assurance pour leurs travailleurs informels – non salariés, lit-on sur un communiqué de la Banque Mondiale, portant sur la numérisation des paiements.
Assurer la couverture pour les agents de l’informel
Pour relever ce challenge d’inclusion, l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle du Sénégal a déployé une plateforme de paiements digitaux. Elle a noué des partenariats avec des FINTECH et les entreprises privées, pour associer l’accès à la couverture maladie universelle (CMU) aux paiements numériques – avec un ciblage spécifique pour les femmes. Si 81 % des entreprises nationales ont moins de 20 salariés, elles emploient en moyenne des centaines, voire des milliers de travailleurs temporaires dans leurs chaines d’approvisionnements. « Les salariés sont généralement bancarisés, mais 93 % des contrats précaires sont payés en espèces. Ce sont ces derniers qui sont systématiquement exclus du système de santé formel, fait remarquer la source.
Joseph SENE