Défi-Archipélago, la CCIAD engagée dans la formation des jeunes
Dans le cadre de l’initiative Défi-Archipélago qui s’active dans la formation professionnelle, avec la mise en place d’un dispositif ‘‘ formation en alternance-insertion dans le monde de l’emploi’’, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a abrité le Comité Régional de Développement (CRD) de présentation de l’étude diagnostic sur les filières et métiers porteurs de la région de Dakar.
L’Institution Consulaire de Dakar, en tant que co-demandeur du projet Defi-Archipelago ne ménagera aucun effort pour l’atteinte des objectifs de cette initiative de l’UE (Union Européenne) par le biais de son Fonds Fiduciaire d’Urgence. A cet effet, le président de la CCIAD, Abdoulaye SOW explique que Défi-Archipélago est une initiative qui vise par le biais de formations duales (écoles-entreprises), à doter de compétences aux jeunes, aux femmes et autres migrants de retour pour les aider à trouver un emploi ou créer leur propre entreprise. Il a tenu à rappeler que dans le cadre de ce programme, la CCIAD a dès le début impliqué les Chambres sœurs de Kolda, Louga et Diourbel ; pour en faire des bénéficiaires et des acteurs dans la mise en œuvre de cette initiative européenne. A en croire le président Abdoulaye SOW, c’est une démarche innovante, dans la mesure où elle ouvre de nouvelles perspectives dans le cadre de la coopération consulaire et de la solidarité entre les Chambres de Commerce du Sénégal. Il dira que Défi-Archipélago contribue à la mise en place, au profit des Chambres impliquées dans le projet, de nouveaux services offerts aux Pme. Dans ce sillage, il révèle que d’autres acteurs notamment, l’Office Nationale de la Formation Professionnelle, l’Agence Nationale de l’Aquaculture et des centres de formation de Dakar et Louga vont effectuer les formations destinées aux jeunes et femmes. Par ailleurs, revenant sur la thématique du CRD, le président de la CCIAD déclare que l’étude diagnostic des filières et métiers porteurs de la région de Dakar, est le dernier d’une série de rencontres et d’échanges effectués dans les régions de Diourbel, Louga et Kolda. Il renseigne que pour la région de Dakar, 230 jeunes seront formés et les entreprises verront aussi leurs capacités renforcées. Ainsi, il estime que la restitution des résultats de l’étude diagnostic sur les filières et métiers porteurs de la région de Dakar, constitue une étape importante dans la concrétisation du projet Defi-Archipelago. D’après Abdoulaye SOW, les retours positifs et très encourageants des acteurs dans les régions qui plaident pour une augmentation des quotas qui leur sont alloués, témoignent de l’intérêt et des espoirs suscités par le projet. Il n’a pas manqué de réitérer cette requête auprès de l’UE et du partenaire APEFE (Association pour l’Education et la Formation) de Belgique, de faire davantage dans la formation professionnelle duale au profit des jeunes et des couches vulnérables en partenariat avec les Chambres Consulaires.
Des formations professionnalisantes pour l’employabilité des jeunes
Dans cette lancée, le président Abdoulaye SOW décerne une mention spéciale de la Conférence Permanente des Chambres de Commerce Africaines et Francophones (CPCCAF) et par ricochet l’UE pour leur confiance au secteur privé africain. Pour sa part, Stéphane Devaux, Chef d’Equipe, Emploi & Croissance inclusive, de la Délégation de l’UE à Dakar, a fait le plaidoyer à l’endroit des jeunes. « La jeunesse est au cœur de chacune de nos actions, parce que les jeunes sont le moteur du Sénégal, mais aussi de l’Europe », dira M. Devaux. D’après lui, le projet Defi-Archipelago est financé par le biais du Fond fiduciaire d’Urgence (FFU) de l’UE, en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique. Il ajoute que « nous croyons que pour participer à la stabilité en particulier à la stabilisation de la jeunesse, il faut réunir les ingrédients nécessaires à la création d’opportunités économiques et proposer à cette jeunesse des formations qui correspondent aux besoins et aux réalités du marché sénégalais ». Selon M. Devaux, il convient de prendre en compte les articulations et points de convergence entre les problématiques des migrants, de l’emploi et de la compétitivité des entreprises dans le cadre du développement de formations ‘‘professionnalisantes’’ et par alternance. Il déclare que ce que l’UE souhaite à travers, le projet Defi-Archipelago « c’est de montrer que réussir ici sur place est possible ‘‘Téki Fii’’ ».
El Hadji Sady NDIAYE