Horticulture à Lendeng : Plaidoyer pour un statut spécial des terres de culture
Sécuriser les terres de culture. C’est une grosse épine pour les maraîchers de Lendeng qui ne disposent pas de titres de propriétés sur les 57,83 hectares où l’horticulture est de mise bien avant l’indépendance du Sénégal. L’essentiel des producteurs de la contrée de Lendeng a hérité les terres et ne détient que des actes de vente, qui n’ont aucune valeur juridique, reconnaît Kalidou Dia, vice-président et porte-parole du GIE des maraîchers de Lendeng. Notre souhait est que l’Etat du
Sénégal érige les terres de Lendeng en zone non aedificandi, avec un statut spécial pour pérenniser la pratique horticole, argumente Kalidou Dia. Il y a déjà une circulaire dans ce sens, érigeant Lendeng en une zone agro-écologique, mais nous voulons un décret signé par le président de la République pour sécuriser les terres de production, poursuit-il. Selon Kalidou Dia, depuis 2018, les autorités au niveau du département ont été mandatées pour faire le travail devant aboutir à la signature d’un décret, mais jusque-là, les choses tardent à se concrétiser.
Par ailleurs, le vice-président du GIE des producteurs de Lendeng soutient que le coût du mètre cube d’eau est trop chère pour les maraîchers de la zone. Dans le détail, il indique que le mètre cube d’eau est vendu à 123 FCFA aux producteurs et s’il arrive un dépassement sur le quota alloué, le mètre cube revient à 500,7 FCFA. En outre, il évoque la concurrence des Marocains qui acheminent des produits horticoles au niveau des marchés sénégalais, ce qui fait que quand ils viennent au Sénégal, les ‘‘Bana-Bana’’ ne viennent plus dans nos champs pour se procurer des produits. Les produits horticoles marocains sont beaucoup plus compétitifs que les nôtres, parce que chez eux, le mètre cube d’eau est 35FCFA, ensuite le sac d’engrais et d’urée se paie à moins de 5000 FCFA, contre 15.000 FCFA au Sénégal et en plus de piètre qualité, se désole Kalidou Dia.
EL Hadji Sady NDIAYE