Projet d’une huilerie à Kaffrine : La société Lansar Maodo Sarr à la recherche de 1 milliard 200 millions FCFA

La Région de Kaffrine se situe au cœur du bassin arachidier du Sénégal. Cependant, il n’y a pas d’usine pour exploiter convenablement tout cet immense potentiel. Pour renverser la tendance, feu El Hadji Maodo Sarr, ancien président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Kaffrine (CCIAKF), avait ficelé un projet pour la transformation de l’arachide. L’unité de décorticage a démarré ses activités, mais il reste l’huilerie dont le financement est estimé à 1 milliard 200 millions FCFA. Abdou Aziz Sarr, le nouveau directeur général de la société Lansar Maodo Sarr, qui a repris le flambeau de son défunt père, compte relever les défis, pour la création davantage de valeur ajoutée et d’emplois.

A la sortie-Est de Kaffrine, sur la Route Nationale numéro 1, le domaine agro-industriel de la société Lansar Maodo Sarr étale ses tentacules. Sur ce vaste espace, l’on retrouve une unité de décorticage de l’arachide et d’autres hangars. Le projet de transformation des oléagineux a été ficelé par son promoteur El Hadji Maodo Sarr, ancien président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Kaffrine (CCIAKF) rappelé à Dieu, le 05 Août 2023. Les activités de décorticage de l’arachide ont démarré durant la campagne agricole 2019-2020, révèle son fils Abdou Aziz Sarr dit Dabakh, qui a repris le flambeau de l’entreprise familiale. Cette unité de transformation a une capacité de décorticage de 650 tonnes par jour. Les arachides décortiquées étaient principalement vendues aux opérateurs économiques chinois et à des partenaires comme la Compagnie de Production des Oléagineux (COPEOL), signale-t-il. Depuis le démarrage de l’exploitation de l’unité industrielle, les activités de décorticage allaient bon train. Cependant, il y a eu un coup d’arrêt durant la campagne 2024, à cause du décès du fondateur de la société El Hadji Maodo Sarr.

Economie circulaire avec la transformation

Le nouveau directeur Abdou Aziz Sarr compte redémarrer les activités de l’usine de décorticage durant la campagne agricole 2024-2025. L’argent étant le nerf de la guerre économique, le jeune entrepreneur compte jouer, à fond, la carte de la recherche de financement en vue de relever les défis. « La transformation de l’arachide est plus rentable que la commercialisation de la matière première », explique-t-il. Les coques sont vendues aux provendiers pour la fabrication de l’aliment du bétail et à la SOCOCIM pour le fonctionnement des chaudières de la cimenterie. Le reste des coques d’arachide est utilisé pour l’élevage de la société Lansar Maodo Sarr. D’ailleurs dans le vaste domaine, des troupeaux de moutons broutent sur les monticules de coques d’arachide issues du décorticage des années antérieures. En outre, le sable noir, qui s’incruste entre les graines d’arachide au cours du remplissage des sacs, est récupéré et utilisé pour la fertilisation des sols, révèle-t-il. « Il n’y a pas de rejet dans la transformation de l’arachide », commente le jeune opérateur économique. La valorisation des oléagineux crée, par conséquent, une économie circulaire où tout se transforme pour booster les activités économiques. Outre l’unité de décorticage, feu El Hadji Maodo Sarr avait prévu de mettre en place toute une chaîne industrielle pour la transformation de l’arachide. En effet, le projet comprend une huilerie et le hangar devant l’abriter est déjà construit dans le site. Le montant du financement pour l’acquisition de la presse à huile et des autres équipements est estimé à 1 milliard 200 millions Francs CFA, annonce Abdou Aziz Sarr.

Appel aux partenaires financiers

Il ajoute que l’huilerie aura une capacité de traitement de 150 tonnes d’arachide par jour. « On a déjà échangé avec un fournisseur pour les équipements. La mise en place dépend du financement », précise le nouveau directeur général de la société, en lançant un appel aux partenaires financiers pour un accompagnement. La Région de Kaffrine se situe au cœur du bassin arachidier du Sénégal. Cependant, il n’y a pas d’usine pour exploiter convenablement tout cet immense potentiel. Pour renverser la tendance, son défunt père El Hadji Maodo Sarr avait ficelé ce projet pour contribuer davantage à la création de valeur ajoutée et d’emplois. « En exportant la matière première, on exporte en même temps les emplois », fait-il observer.

Joseph SENE

 

Papa Code NDOYE

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