Valorisation du potentiel arachidier de Kaffrine : Le secrétaire général de la Chambre de Commerce esquisse des pistes

Située au centre du pays avec de vastes espaces cultivables, la Région de Kaffrine constitue le poumon du bassin arachidier du Sénégal. Cependant, l’essentiel de la production des oléagineux est destiné à la commercialisation de la matière première. Or, pour en tirer davantage de valeur ajoutée et d’emplois, il faut absolument mettre l’accent sur la transformation à travers des unités industrielles dignes de ce nom. Dans ce cadre, le secrétaire général de la Chambre de Commerce, d’Agriculture et d’Industrie de Kaffrine (CCIAKF) Thierno Birahim Ndao esquisse des pistes de solutions.

La Région de Kaffrine constitue le cœur du bassin arachidier du Sénégal. Plusieurs vaillants agriculteurs y produisent des oléagineux. Après les récoltes, les amas de graines et les stocks de sacs d’arachide attirent l’attention. Cependant, la matière première est vouée principalement à la commercialisation. C’est pourquoi, le secrétaire général de la Chambre de Commerce, d’Agriculture et d’Industrie de Kaffrine (CCIAKF) Thierno Birahim Ndao a une appréciation mitigée sur la valorisation de la production. « Il est un peu difficile d’apprécier positivement la transformation de l’arachide dans la Région », indique-t-il. Dans la foulée, il déplore l’absence d’industries dignes de ce nom pour valoriser convenablement la production d’arachide.

Prédominance des petites unités artisanales

D’après lui, il n’y a que de petites unités artisanales qui sont exploitées par les femmes transformatrices pour valoriser l’arachide en pâte et farine, entres autres produits dérivés. « Il y a beaucoup de contraintes majeures pour la transformation du potentiel agricole de Kaffrine », se désole le secrétaire général de la CCIAKF. Pour renverser la tendance, il suggère d’industrialiser la Région par la construction d’unités de transformation de l’arachide en produits finis. « Mais, il faut aussi que l’Etat appuie le secteur privé dans ce domaine », plaide-t-il.

Développer l’industrialisation

Thierno Birahim Ndao mentionne qu’il y a eu des initiatives comme celle du défunt président de la Chambre de Commerce, d’Agriculture et d’Industrie de Kaffrine, El Hadji Maodo Sarr, qui a installé une unité de décorticage de l’arachide, entre autres. Mais, signale-t-il, l’on voit que l’huilerie n’a pas démarré jusqu’à présent. Il estime que l’Etat doit appuyer les opérateurs économiques à développer le partenariat public-privé en vue de réussir cette politique d’industrialisation. Le secrétaire général de la CCIAKF pense également qu’il faut organiser le secteur privé pour qu’il puisse jouer pleinement sa partition dans la transformation de l’arachide. En outre, il est d’avis que les Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture pouvaient jouer un rôle très prépondérant dans le développent de l’industrialisation des Régions, notamment l’essor de l’huilerie à Kaffrine. « Déjà, la Chambre de Commerce représente le secteur privé local et aussi les opérateurs économiques de la Région », fait-il observer. En partenariat fort avec l’Etat, l’on pourra, d’après lui, appuyer, rassembler les acteurs privés et tracer des lignes qui pourraient développer l’industrialisation de la Région de Kaffrine.

Joseph SENE

Papa Code NDOYE

http://bie.cciad.sn

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