Malamine Sané, président de l’Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance (AJAC) : « Notre organisation cherche des partenaires pour mettre en place des unités de transformation »

 Ziguinchor est réputée pour sa pluviométrie généreuse, un atout majeur pour la production agricole en général. La disponibilité des terres y est également assurée, faisant de cette région un terreau fertile pour la production d’arachide. Toutefois, selon Malamine Sané, les activités de transformation de l’arachide ne sont pas très développées, car seule la SONACOS est active dans ce domaine.

L’Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance regroupe 2500 membres, dont 1750 femmes. Elle est aussi composée à environ 20 % de jeunes engagés dans la production agricole. Malamine Sané, le président de l’association, est un producteur d’arachide habitant le village de Ouonck, situé à 45 km de Ziguinchor. Selon lui, les activités de transformation de l’arachide ne sont pas très développées dans la région. Seule la SONACOS, dont le siège en Casamance se trouve à Ziguinchor, s’active dans la transformation. La société capte les productions des trois régions (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor). En dehors de la transformation effectuée par cette société, aucune autre entité formelle n’est recensée dans la région de Ziguinchor. « Il y a très peu de production transformée, pour ne pas dire que c’est inexistant », constate-t-il. Les seules activités de transformation concernent le beurre d’arachide que certaines femmes produisent. Selon le président de l’AJAC, le développement de la transformation permettrait de surmonter les difficultés de commercialisation de l’arachide. Le prix du kilogramme est fixé pour cette campagne à 310 francs, ce qui ne semble pas satisfaire les producteurs locaux qui, d’après M. Sané, négocient pour revaloriser ce prix. « Dans la zone de Kalounai, il y a quelques producteurs qui conservent leurs stocks dans leurs magasins et qui attendent un meilleur prix pour pouvoir vendre », explique-t-il.

Pour accélérer la commercialisation

Cela pose la nécessité d’activer d’autres leviers pour accélérer la commercialisation de la production. Aux yeux de Malamine Sané, les acteurs devraient se tourner vers la transformation. « C’est un besoin ici », dit-il. « J’ai eu la chance de voyager à l’intérieur du pays et j’ai vu, dans la zone du Sine Saloum et à Kaffrine, qu’il y a beaucoup d’unités de transformation de l’arachide. C’est pourquoi, notre organisation est en train de chercher des partenaires pour mettre en place des unités pour la transformation de l’arachide », indique-t-il. M. Sané assure que son organisation est très ouverte à des partenariats pour mettre en œuvre ce projet. Cela permettrait de créer plus de valeur ajoutée à la production locale.

Sanou BADIANE

 

Papa Code NDOYE

http://bie.cciad.sn

Related post

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *