Financement de projets : L’IFE cible des entreprises à haut potentiel de création d’emplois

La coopération allemande (GIZ), la Banque Allemande de Développement (BfW) et sa filiale la Facilité Investissements pour l’Emploi (IFE) ont procédé au lancement officiel du 5ème appel à propositions de projets d’investissement, le mardi 7 mai 2024, dans la Capitale sénégalaise. Le mécanisme vise à octroyer des subventions variant de 650.000 à 5 millions d’euros pour co-financer des projets publics et privés. Ciblant particulièrement le secteur privé national, l’initiative met l’accent sur la création d’emplois durables. Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne et l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Son excellence Sönke Siemon ont pris part à la rencontre.

 

La directrice du Bureau de la Banque Allemande de Développement (KfW) à Dakar, Lisa Steinacher a fait savoir que bien étant innovateur, le programme Facilité Investissements pour l’Emploi (IFE) est complémentaire avec la GIZ. Il délivre des subventions concrètes pour des projets. M. Steinacher précise qu’une sélection rigoureuse va clore le processus fondé sur la transparence. Pour elle, l’initiative va permettre de combler le déficit en financement rencontré par les entreprises. La directrice du Bureau de la KfW de Dakar trouve que la création d’emplois doit être la pierre angulaire du développement de toute nation.

Complémentarité avec les initiatives locales

Pour sa part, l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Sönke Siemon a indiqué que l’appel à projets qui sera ouvert du 15 mai au 1er juillet 2024 va permettre d’appuyer des investissements prometteurs. En partenariat avec le secteur privé, la création de richesses est en ligne de mire. Il a souligné la difficulté pour les entreprises de trouver des fonds additionnels pour la réalisation de leurs projets. C’est ainsi que l’IFE propose des subventions comprises entre 650.000 et 5 millions d’euros. Le diplomate a indiqué qu’au cours des quatre précédents appels, les projets de trois entreprises sénégalaises à savoir la Laiterie du Berger, ENERGECO et DOMITEXKA respectivement sur la production laitière, la formation professionnelle en énergies renouvelables et les textiles, ont été approuvés. Lesdits projets ont été alimentés à hauteur de 15,6 millions d’euros dont environ 9,4 millions d’euros de cofinancement IFE. Ils permettront la création de 5200 emplois, d’après l’ambassadeur.
Venu représenter le gouvernement du Sénégal, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage, Maboubou Diagne a salué la pertinence du nouvel instrument financier de la coopération allemande, créé en 2019. Il s’est félicité que notre pays en soit bénéficiaire au même titre que le Maroc, le Ghana et le Rwanda. Pour lui, le droit de gagner de l’argent est un corollaire du devoir de créer des emplois. Dr. Mabouba Diagne invite les entrepreneurs sénégalais particulièrement la jeunesse et la diaspora sénégalaise à saisir l’opportunité pour créer des emplois.

Projets à but lucratif et projets à but non lucratif

A sa suite, le point focal de KfW au Sénégal, Djibril Maguette Mbengue a souligné qu’en plus du principal objectif, l’initiative vise à améliorer la formation et les conditions de travail. En outre, assure-t-il, l’accroissement des investissements privés et la levée des obstacles d’accès à l’investissement sont envisagés. Il a fait savoir que l’IFE préconise la complémentarité avec les institutions financières locales. M. Mbengue signale que la structure allemande prend en compte aussi bien les candidatures individuelles que celles de consortium.
Revenant sur les critères de sélection, le point focal de l’IFE au Sénégal, Libasse Seck a indiqué qu’il y aura 3 étapes. D’abord, la phase de soumission du 15 mai au 1er juillet 2024 où les entreprises auront la possibilité de s’inscrire sur la plateforme SmartME et de composer leur dossier de candidature. Il s’en suivra la phase d’évaluation pour juger l’éligibilité du projet. Celle-ci va aboutir à la définition d’une « shortlist », résultat d’une collaboration entre le GIZ et le KfW. Les entreprises choisies vont envoyer leur projet détaillé. Celui-ci fera l’objet d’une étude pour, à la fin, faire un choix définitif donnant lieu à une contractualisation.

M. Seck note que la compétitivité et la viabilité sont déterminants pour accroître ses chances de sélection. Il signale que les subventions de l’IFE concernent aussi bien les projets à but lucratif que ceux à but non lucratif. Le responsable du mécanisme financier allemand indique que l’institution couvre entre 25% et 90% du coût global de l’investissement.

Onass Mendy (Stagiaire)

 

Papa Code NDOYE

http://bie.cciad.sn

Related post