Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLE) : Pour une appropriation du mécanisme par les commerçants et chefs d’entreprises

Les dispositions du SLE sont souvent méconnues par les parties prenantes, si elles ne sont pas tout simplement ignorées de façon délibérée, dixit Jean Antoine Diouf, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAES). Et pour pourtant,  les nombreux avantages que le Schéma confère à nos entreprises, peuvent  leur permettre de sortir de nos marchés nationaux étriqués pour pénétrer le marché régional fort de ses quelques 320 millions de consommateurs.

Le hall de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a  accueilli ce 25 novembre, commerçants, chefs d’entreprises et hommes d’affaires pour une sensibilisation sur le Schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la CEDEAO. Sur ce registre, Abdoulaye Sow, président de la CCIAD, souligne que le commerce intra-communautaire au sein des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA, « peine à prendre son envol en dépit de toutes les stratégies mises en place par les gouvernements pour booster les échanges ». Il indique que le SLE qui vise à assurer la libre circulation des marchandises, dans la zone CEDEAO, sans paiement de droits de douane et autres taxes, d’effet équivalent sur les importations originaires de la communauté, constitue très certainement un bon moyen de construction et de consolidation du marché régional. Ainsi, toutes les entreprises se trouvant et exerçant leurs activités,  dans les 15 pays membres de la CEDEAO et comptant exporter au sein de la région, sont éligibles à la SLE, informe le président de la CCIAD.

L’intégration économique par le biais de la SLE

Selon le DC du MAES, Jean Antoine Diouf, l’accélération de la marche vers une intégration économique plus soutenue dans l’espace CEDEAO passera nécessairement par une intensification des échanges entre nos pays. Il ajoute qu’en dépit de la conscience que les acteurs du commerce régional ont de l’existence et du fonctionnement du Schéma de libéralisation des échanges, beaucoup ont une connaissance vague du contenu des différents textes.  Selon Jean Antoine Diouf, cette situation est valable tant pour les opérateurs économiques, les intermédiaires, que pour les agents des forces de contrôle (douanes, polices, gendarmeries etc…). Cette méconnaissance des droits et devoirs que prescrivent ces textes, constitue une des causes essentielles des pratiques anormales enregistrées aux frontières et le long des corridors, poursuit-il. Ainsi, dans ces conditions, les échanges intracommunautaires peinent à dépasser la barre des 15%, d’autant plus que perdurent ces entraves, dira Jean Antoine Diouf. Ce dernier est d’avis que l’ambition de  cette session de sensibilisation sur le SLE, est de permettre aux entreprises de la région de Dakar, œuvrant dans l’import-export, de mieux connaitre le dit instrument, d’en avoir une meilleure appropriation, ce qui leur permettra donc d’obtenir plus facilement leurs agréments.

EL Hadji Sady NDIAYE

 

 

 

 

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